Recherche Répondre aux enjeux climatiques et phyto
Astredhor Seine-Manche présentait ses essais mercredi 23 septembre sur le site du lycée horticole de Saint-Germain-en-Laye (78).
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La journée technique organisée par Arexhor Seine-Manche présentait les résultats des expérimentations menées sur la station de Saint-Germain-en-Laye mais aussi les autres sites du bassin Seine-Manche en Haute et Basse-Normandie : en 2015, vingt-sept essais ont été menés. La matinée était consacrée aux changements climatiques. À la hausse sans équivoque des températures, s'ajoute l'intensification de certains épisodes : sécheresses estivales plus prononcées, pluviométrie accrue en hiver...
S'adapter au changement
Le végétal apporte des solutions pour faire face à ces changements comme l'a rappelé la déléguée Île-de-France de l'Unep. L'association professionnelle des entreprises du paysage, qui vient juste de changer son identité visuelle, développe un discours sociétal sur les bénéfices des espaces verts sur le climat, l'attractivité des territoires, la création de lien social et la santé publique.
Les essais valident de nouvelles gammes végétales ou de nouvelles techniques en vue de mieux gérer les contraintes climatiques, que ce soit en termes d'économie d'énergie (serre bioclimatique...) ou de gestion de la ressource en eau (sondes d'humidité...). Par ailleurs, les stations n'occultent pas d'autres rôles du végétal, qu'il y a lieu de mettre en avant dans le contexte actuel, comme l'illustrent les travaux d'Arexhor Seine Manche sur l'épuration de l'air par les plantes.
Conduites économes en intrants
L'après-midi, différents ateliers axaient sur la thématique phytosanitaire, avec la présentation de solutions alternatives, notamment dans le cadre des réseaux Dephy. En pépinière, l'enherbement offre de belles perspectives pour limiter le désherbage, par exemple les sedums en tapis en pied d'arbre et les mélanges herbacés aux abords de culture. Sur Photinia, lâchers de chrysopes et paillage limitent la pression des pucerons, avec une qualité commerciale égale à celle obtenue en culture conventionnelle. Dans la lutte contre le psylle de l'Elaeagnus, la meilleure connaissance du cycle du ravageur et de ses auxiliaires (Anthocoris nemoralis, Tamarixia sp.) permet d'optimiser la PBI. Les travaux restent à approfondir pour réduire les risques de Phytophthora sur Choisya ternata. En paysage, le recours aux auxiliaires indigènes passe par la mise en place d'abris, de bandes fleuries ou encore de haies. Les solutions de paillage s'enrichissent de nouveaux coproduits issus de productions locales (paillettes de chanvre, de lin, miscanthus). Le programme Savebuxus, dans sa deuxième année, étudie notamment l'effet de Bacillus thuringiensis sur la pyrale du buis ainsi que les espèces végétales alternatives au buis. En horticulture, la stratégie PBI avec les acariens prédateurs contre le thrips sous serre offre de meilleurs résultats que les solutions chimiques. La lutte contre les maladies passent par la mise au point de méthodes de diagnostic précoce, comme dans le cas de la fusariose du cyclamen et du Phytophthora sur Choisya. Quant aux plantes de service, elles rendent de plus en plus service !
Valérie Vidril
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